
En Ligurie, Province d’Imperia, dans un arrière-pays de collines abruptes, au fond d’une vallée en sommeil, à flanc de colline, se trouve un très ancien village qui se mourait voici vingt ans. Autrefois prospère, il avait même, outre l’inévitable église, un oratoire de même taille, qui domine toujours le village.

Dans les années ’90, Angelo Balestra se désespérait de voir les maisons de son village tomber en ruine, alors que la population du village, décroissante, ne comptait plus que quelques dizaines de personnes.

Il décida d’essayer de faire revivre le village : il créa une Association des amis du village, laquelle organisa des fêtes en été. Cela a été un succès.

Angelo a eu ensuite l’idée de faire venir des artistes connus pour qu’ils peignent chacun quelques portes, gratuitement. Cela aussi a marché ! Plus d’une vingtaine sont venus, année après année, couvrant tous les styles, pour peindre au final plus ce cent portes ou fenêtres.

Peu à peu, la presse et la télé ont parlé du village… et les maisons ont peu à peu commencé à être rachetées, retapées… et habitées. Y compris par quelques étrangers.

L’idée est passée côté Français, dans l’arrière-pays varois. Mais aussi à Antibes, dont un bon restaurant du vieux Antibes, près des remparts, a trouvé un artiste pour peindre une scène en trompe-l’oeil sur une porte, côté rue.

On arrive à Valloria par une petite route en lacets, route dont la largeur est variable selon la configuration du terrain…

L’arrivée au village est un cul-de-sac : quelques places de parking mal délimitées accueillent le visiteur.

Il n’y a aucun commerce, sauf l’unique restaurant, à l’excellent menu du jour à prix fixe :« La Porta dei Sapori ». Restaurant qui aurait fermé depuis.

La photo de village proposée plus haut n’est pas Valloria. C’est un hameau qui est visible depuis l’Oratoire de Valloria.
Jean P. Ciron

